Secourus au Frendo

09 septembre 2013

Le 7 septembre dernier, j'avais prévu de réaliser un itinéraire de montagne sur la face Nord de l'Aiguille du Midi (France), l'éperon Frendo. C'était un itinéraire que j'avais déjà réalisé deux fois auparavant, en solitaire. C'est le type de sortie que je réalise fréquemment et qui me sert à la fois d??entraînement et de temps libre, accompagné ou en solitaire.

J'ai réalisé l'itinéraire avec Emelie Forsberg et nous étions équipés tous deux de matériel léger (pantalons courts en maille, blouson à plumes fines et baskets). Nous sommes partis à l'aube de Plan d'Aiguille à 8h30, avec l'intention de rentrer au bout de 4h environ, le temps que j'avais - erronement- estimé pour réaliser tout le parcours. La veille, nous avions vérifié la météorologie qui était mauvaise à partir de las 5 heures de l'après-midi et nous portions tous deux du matériel d'escalade de rocher (jeu de friends, coinceurs, corde de 60m...) ainsi que du matériel d'escalade de glace (2 piolets par personne, des crampons techniques et des broches à glace).

Nous avons commencé l'itinéraire à bon rythme, et à 9 heures du matin, nous avons commencé à escalader, encordés. À 12h, nous nous trouvions à environ une heure du sommet. Là, dans le dernier tronçon de dénivellement, nous avons pris un mauvais itinéraire et, lorsque nous nous sommes rendus compte, nous sommes descendus en rappel pour reprendre le bon chemin, en perdant 3-4 heures. Mon accompagnatrice a souffert un problème à 50 mètres du sommet et c'est alors, sachant que la météorologie allait empirer virolentement au bout d'une heure, que nous avons décidé d'appeler le PGHM (corps de sauvetage de haute montagne). Nous avons décidé d'appeler pour ne pas nous exposer à un risque plus grand. C'était moi qui avais le plus d'expérience dans cette cordée et donc la responsabilité de la sécurité de ma compagne de cordée. Nous ne nous sommes pas exposés à aucun risque grave puisque nous étions sécurisés et que nous avions la possibilité de descendre en rappel si les équipes de secours ne pouvaient arriver.

L'équipe de sauvetage nous a communiqué que, en raison des circonstances météorologiques, elle ne pourrait venir nous chercher en hélicoptère et qu'elle le ferait à pied à travers le téléphérique de l'Aiguille du Midi et elle a descendu ensuite en rappel les 50m qui la séparaient du sommet de l'Aiguille. Au total, entre l'appel et l'arrivée de l'équipe de sauvetage, 4h se sont écoulées. Une fois qu'ils nous ont rejoint, ils nous ont accompagnés de façon très professionnelle et sûre jusqu'au sommet de l'Aiguille, d'où nous sommes descendus en téléphérique jusqu'à Chamonix. Nous n'étions pas blessés et nous n'avons eu à souffrir aucune conséquence grave, excepté un peu de froid.

Je souhaite profiter de l'occasion pour remercier le travail toujours professionnel et efficace réalisé par le corps de sauvetage en montagne.

Voilà un avertissement comme quoi la montagne peut être dure et que malgré que nous soyons méticuleux, elle reste dangereuse. Il faut être humble face à elle car nos erreurs, surtout lorsqu'on porte peu de matériel, peuvent se payer très cher. Nous devons accepter et être conscients des risques que nous souhaitons prendre individuellement et avec les personnes qui nous accompagnent, en fonction de nos capacités physiques, techniques ainsi que de notre expérience.

A cette occasion, j'ai surestimé les capacités que nous avions et le temps qu'il faudrait pour faire le parcours et le matériel dont nous aurions besoin, car je n'avais pas prévu qu'il y aurait la possibilité de passer une nuit à l'appartement à une tempête. Heureusement tout s'est bien terminé et j'espère que cette mésaventure me servira bien pour ne pas refaire les mêmes erreurs de planification à l'avenir.

19 October 2013

Diagonale des fous, diagonale des contrasts (fr-eng)

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