Ma façon à moi de m'entraîner repose sur les sensations, sur mon envie d'escalader une montagne ou de découvrir une vallée. 

L'entraînement est un but en soi et ne doit pas être une exigence pour arriver en forme à une course. 

Ceci n'est pas un programme d'entraînement. Chacun de nous est différent, nous nous distinguons les uns des autres par notre disponibilité et nos motivations et l'entraînement doit s'adapter à tous ces éléments.

Données
Dénivelé

550.000 m/an

Heures d'entraînement

1.000 h/année

Km couverts

15.000 km/an

Entraînement

7 jours par semaine

Je divise l'année en deux saisons: le trail running l'été et le ski alpinisme pendant l'hiver

Ski (de novembre à mai)

Je partage la saison d'hiver en deux: il y a d'abord l'avant saison sur novembre et décembre. J'ai l'habitude de m'entraîner entre vingt et trente heures par semaine, trois à quatre heures le matin et une à deux heures l'après-midi. De janvier à mai, c'est la saison en elle-même. Je participe habituellement à vingt, vingt cinq courses entre Coupe du Monde, Championnats du Monde, d'Europe et d'Espagne, entre autres. Pendant cette période-là, l'entraînement compte entre quinze et trente heures par semaine. Ce sont des moments très intenses qui nécessitent beaucoup de récupération.

Trail Running (de mai à octobre)

L'été, la saison s'étale de mai à octobre. Je m'entraîne entre vingt et trente cinq heures par semaine avec deux sorties par jour entre deux et sept heures, selon les jours. Pendant cette période-là, je passe 80 % de mon temps à courir et les 20 % restant à faire du vélo.

Au total, je fais environ 300 000 mètres de dénivelés par an en ski alpinisme soit un total d'à peu près 500 heures. L'été, je parcours environ 250 000 mètres de dénivelé en courant soit quelques 500 heures. Je m'entraîne sept jours sur sept.

Cinq conseils pour s'entraîner et faire de la compétition en montagne

1. Profiter pour s'améliorer

Profitez de chaque jour et de chaque sortie. Ne pensez pas que vous vous entraînez par «obligation» ou pour vous améliorer, vous le faites parce que cela vous passionne. Le plus important est d'être cohérent avec ses propres objectifs, d'être conscient que l'on peut gagner ou perdre et de rester toujours motivé. Ne pas en faire une obligation mais un mode de vie. C'est comme cela que le progrès sera énorme.

 2. Le matériel

Il faut tester le matériel avant n'importe quelle compétition. Tout doit être bien vérifié pour être certain que le matériel nous convient, qu'il est adapté à notre manière de courir et à notre morphologie. Il est aussi important qu'il soit bien spécifique à la montagne puisqu'il est spécialement conçu pour un environnement donné.

 3. Les sens

Courir en montagne, ce n'est pas courir. C'est une expérience des 5 sens. Il convient donc de profiter des paysages, de sentir l'odeur de la terre, le vent... C'est important de ne pas oublier d'en profiter !

 4. Les montées et les descentes

Dans les descentes, il convient de se détendre, de ne pas avoir peur et d'aller de l'avant. Faites comme si vous dansiez !

Gardez aussi à l'esprit que vous ne pouvez pas passer de 0 à 100 simplement en y pensant. Il faut commencer par du court, peu technique et progresser en écoutant son corps. Le meilleur conseil que je puisse vous donner est d'écouter votre corps.

 5. La sécurité

Avant toute chose, nous devons bien garder à l'esprit que notre sport se réalise dans un environnement naturel sur lequel nous n'avons pas prise. C'est pour cette raison qu'il convient d'apprendre à connaître la montagne ainsi que la façon dont nous interagissons avec elle. Nous devons toujours prendre les mesures de sécurité qui s'imposent, regarder les prévisions météorologiques, ne pas partir seul en montagne, faire confiance aux spécialistes, etc. Je suis né et j'ai grandi ici, j'ai passé de nombreuses années dans la montagne, cela faisait partie de ma vie quotidienne. C'est sans doute pour cela que j'ai probablement plus d'expérience dans certaines circonstances. Pourtant, je ne négligerai pas de prendre les mesures de sécurité ou de protection qui s'imposent.

La montagne est difficile et dangereuse, même en restant attentif. Il faut donc rester humble face à elle car nos erreurs, surtout lorsque nous sommes peu chargés, peuvent nous coûter cher. Nous devons accepter et être conscients des risques que nous prenons individuellement et avec les personnes qui nous accompagnent, selon nos aptitudes physiques, techniques et notre expérience.

Et après tout cela, je n'ai plus qu'une chose à vous dire... Profitez-en ! 

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